Tandis que la grève sur la réforme des retraites perdure depuis 11 jours, les habitants de Villepinte et Tremblay-en France ne semblent pas s’inquiéter pour la mobilité dans leurs villes respectives.
« Tant qu’on veut circuler à Tremblay, on peut. C’est juste qu’on a des difficultés pour aller a Paris en train » déclare Eugène Djoukoury, chauffeur de bus pour Keolis. Les responsables de cette société de transports ont pu pallier aux problèmes dès les premières heures de la grève du 5 décembre. Si certains conducteurs avaient opté au départ pour s’associer au mouvement, ils ont ensuite très vite été recadré par leur employeur. La société Keolis relevant du domaine privé, ses salariés ne bénéficient pas des régimes spéciaux et se sentent moins concernés par les reformes à venir.
« Libre est celui qui veut grever ou pas, mais moi j’ai pas envie de perdre de l’argent , car j’ai assez de charges » rajoute Eugène Djoukoury. Le message semble être passé à tous les chauffeurs de Keolis car contrairement aux autres compagnies de transport, tous les bus sont opérationnels et desservent normalement toutes les lignes.
A bord du Tbus1, l’ambiance n’est cependant pas la même. Les usagers plus nombreux que d’habitude se plaignent de la saturation dans les bus, parce que tous s’y rabattent désormais au détriment des trains qui ne roulent quasiment pas.
Cependant si la régularité des bus Keolis se maintient tant bien que mal, les embouteillages dus au nombre de véhicules personnels dans la ville de Tremblay-en-France, sont devenu un cauchemar pour ceux qui empruntent les bus.
Yasmine Almeida