Champion du monde et de France de boxe française Alexis Nicolas devient petit à petit un personnage important dans son quartier. Du haut de ses 21 ans le boxeur à un objectif précis : devenir le meilleur boxeur de sa génération
Haïtien du côté de son père et algérien du côté de sa mère, c’est par sa maman qu’il a été élevé. Elle est devenue pour lui sa source de motivation « Je veux réussir pour ma mère et lui montrer que tout ce qu’on a traversé ce n’est pas pour rien ». À 14 ans il débute dans la boxe il ne pensait pas que ça lui plairait « A la base je voulais être gardien de foot, mais ça ne me plaisait pas ».
C’est à l’obtention de son bac ES qu’il décide de pleinement se consacrer à la boxe et s’en alla vivre à Toulouse pendant deux ans. Une opportunité pour lui de pouvoir se concentrer dans la boxe française mais aussi un challenge car il devait quitter sa famille et ses amis sur Paris. Très rapidement il progresse et devient le meilleur de sa catégorie ce qui lui permet d’accéder au titre de champion du monde junior en 2019 à l’issue de sa formation à Toulouse.
Alexis Nicolas lors du championnat de France au Stade de Coubertin
Surnommé « Barboza » quand on lui demande pourquoi ce surnom il répond que c’est un pur hasard. Il cherchait un nom pour son nouvel Instagram « Alexis Nicolas c’était trop banal, y’en avait trop ». Au fil des années « Barboza » le surnom emprunté au boxeur de MMA lui colle à la peau. Il explique que c’est une manière pour lui de ne pas montrer réellement qui est vraiment Alexis Nicolas « Barboza c’est quelqu’un de fort, un symbole de réussite je m’y cache derrière et ça dynamise en quelque sorte ma carrière ».
En effet lors de ses combats rares sont les personnes qui le soutiennent en criant « ALEXIS » c’est souvent son pseudonyme qui ressort dans la foule. Ce surnom qui prend souvent le dessus sur son image Alexis aimerait quelquefois s’en séparer pour pouvoir être lui-même.
Pure produit du 20ème arrondissement de Paris
Six fois champion de France, deux fois champion du Monde, 1 fois Champion d’Europe Alexis Nicolas à grandis dans le 20ème arrondissement plus précisément à La Banane un quartier se situant à l’est de paris entre Père-Lachaise et Ménilmontant.

Il est devenu un personnage reconnu non seulement dans le 20eme arrondissement mais aussi à l’échelle nationale grâce aux différents titres qu’il a pu remporter à la suite des ses combats. De plus sur les réseaux il devient un exemple et une source de motivation à travers ses challenges comme le « BarboRegime » un concept assez simple qui vise à montrer tout ce qu’il mange durant ses régimes et notamment à l’approche de ses combats.
Inspiré par Mohammed Ali et Mike Tyson, Alexis n’est pas seulement un exemple pour ses amis ou ses followers, à La Banane dans son quartier on le sollicite pour parler aux jeunes pour les aider à se motiver et croire en leur rêve ou tout simplement donner des cours de boxe.
« Je ne me vois pas faire autre chose »
La réussite d’Alexis ne se fait pas sans effort en effet il s’entraîne 2 à 3 fois par jour et suit un régime particulier. De retour sur Paris le boxeur a voulu rattraper le temps perdu auprès de ses proches en appliquant une mauvaise hygiène de vie. Ainsi le manque de sommeil, intensité de ses entraînements, C’est ce qui lui ont causé sa rupture des ligaments croisé « Quand je me suis blessé j’ai été dégoûté mais je ne me vois pas faire autre chose ». En effet à son retour de sa formation sur Toulouse le boxeur français n’a pas écouté son corps et c’est blessé à deux semaines d’une rencontre internationale en Corée du Sud.
Cette blessure a pu lui faire prendre conscience de plusieurs choses, non seulement qu’il était fait pour la boxe et qu’il se voyait évoluer dans ce milieu. C’est pour cela que pendant sa réeduction il optimise son temps en donnant des cours de boxe à des jeunes dans un premier temps en plus de sa profession d’éducateur sportif. Le plus important pour Barboza était de ne pas rester inactif et de rentabiliser son temps de repos pour revenir plus fort.
Passionné par la boxe il souhaite notamment se diversifier dans d’autres disciplines telles que le kickboxing et la boxe anglaise car il souligne que la boxe française n’est pas assez médiatisée et ne lui permet pas de vivre pleinement son sport d’un point de vu financier
Kimberly Pierre