Noel approche et les clients se font rares, les grandes rues commerciales parisiennes sont lourdement impactées par la grève contre la réforme des retraites.

Périodes de fête le mois de décembre est jugé comme étant le meilleur mois pour les commerçants, c’est souvent à ce moment-là qu’ils réussissent à faire exploser ou remonter leur chiffre d’affaires. Cette année ce n’est pas le cas, à moins de 10 jours de Noël de nombreux commerces rue Rambuteau ont fermé leurs portes suite aux mouvements sociaux. Les guirlandes et décorations de noël décorent les rues du 3ème arrondissement mais il y a peu de monde pour les contempler. « A cette période-là de l’année, normalement à la pause du midi je vois une dizaine de personnes dans mon magasin » raconte Lauriane vendeuse dans une boutique de prêt-à-porter. Sans vraiment pouvoir présenter des statistiques précises, elle avance que l’entreprise perd environ 40% de son chiffre d’affaires ce qui est énorme pour la petite commerçante qu’elle est.
« On a la flemme de sortir »
Samantha qui habite dans le 12ème arrondissement de Paris reconnait que depuis le début du mouvement social, elle effectue ses achats de Noël sur internet : « c’est dommage parce que j’aime bien sortir et acheter mes cadeaux de Noël sur Châtelet, mais là avec la grève on à la flemme de sortir et se taper toutes galères des transports. »
Plusieurs boutiques se voient contraintes de fermer leurs portes plus tôt car « il est préférable de fermer plus tôt pour avoir une chance de rentrer à la maison » le soir, relate Michel qui tient une bijouterie. La chute de l’activité commerciale se fait ressentir à tous les niveaux. Malgré tout, certains y trouvent leur bénéfice puisqu’ils peuvent faire les magasins alors qu’il y a personne d’autre n’ont pas du tout de clients et s’en plaignent.
Kimberly Pierre