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[GREVES] « Depuis deux semaines je paye des chambres d’hôtel à mes employés »

La grève interprofessionnelle dure depuis deux semaines et affecte les commerçants. Nous nous sommes rendus en gare de Boussy-Saint-Antoine dans le 91 en Essonne, pour rencontrer les commerçants qui sont à proximité de la gare.

Ambiance déserte à la gare de Boussy, les arrêts de bus sont pleins de personnes qui attendent le bus qui « on ne sait pas quand il arrive ». Puis, plus rien, désert, pas un rat dehors. Autour de la gare de Boussy-Saint-Antoine se trouve plusieurs commerces. Cora, un centre commercial et des commerces plus petits dont Micks Bokit, restaurant antillais, Le bar de Val d’Yerres et un Kebab. Ses deux semaines durant, la grève et les bouchons ont été en la défaveur des petits comme des « grands » commerces. Les clients ne sont plus ou presque plus présent. Pressés et agacés, ils n’ont plus le temps de s’arrêter dans les restaurants près de la gare. Ne sachant pas à quel moment le bus arrivera, les usagers privilégient leurs retours à la maison.

« Depuis deux semaines je paye l’hôtel à mes employés à cause de la grève, ça a un coup niveau économique quand même »

Micks Bokit a remplacé Subway. A l’intérieur c’est vide, il est 14h et Il n’y a que deux clients dans une salle remplie de tables et de chaises. Musique antillaise, odeur de friture, un employé locksé vient nous prendre en charge. Il nous confie sourire aux lèvres qu’en réalité « On ne subit pas trop les répercussions, un peu quand même mais pas assez étant donné qu’ici, la plupart sont véhiculés. De plus, on a plus de monde le soir. Mais, le fait qu’on ne connaît pas les horaires de bus dû à la grève, les personnes qui venaient manger avant de prendre leurs bus ne viennent plus. ». Juxtaposé au restaurant antillais se trouve un bar, le Bar du Val d’Yerres. Changement d’ambiance, à l’intérieur c’est sombre, il y a peu de personnes comme si la grève avait ramené avec elle les ténèbres.

Un jeune homme plutôt élancé, brun avec de la barbe se trouve être le gérant. Visage abattu, fatigué et exaspéré quand on parle de grève, il dit servant en même temps un petit blanc à un client, « Nous on a une cliente plutôt basée ici à Boussy mais, depuis deux semaines je paye des chambres d’hôtel à mes employés à cause de la grève, parce qu’il n’y a plus de trains pour rentrer. Et ça fait un sacré coup économiquement. »

« On ressent bien que la galerie s’est vidée »

A l’intérieur du centre commercial Cora, malgré les décorations de noël et des musiques de fêtes, il y a relativement moins de clients. Nous avons demandé l’avis d’un employé du restaurant asiatique Au Canard laqué, « Ici, la plupart sont véhiculés et viennent pour faire leurs courses donc a toujours des clients. Mais c’est vrai que ces deux dernières semaines, on a eu moins de clients. Même si c’est minime, on observe une perte. Après, on s’est informé par rapport aux horaires de trains et on ouvre à partir de ce moment-là. Mais quand il n’y a pas de train, on voit le temps passer ». Une gérante de magasin de vêtements de déstockage au contraire nous dit ne pas avoir constaté de changement mais un peu plus d’affluence au vu des achats de noël.

La grève a eu plus d’impact sur les petits commerçants, les commerces de proximité que sur les grandes enseignes. Toutefois, dans les banlieues un impact sur l’économie de ceux-ci est remarquable. Même si comparé aux commerces de Paris qui ont de grandes pertes, la leur est minime. Ils attendent tous avec ardeur un retour à la normale pour le bien de leurs caisses.

Patricia Bakak

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